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lundi 24 juin 2019

"Emma" Jane Austen

"Emma" Jane Austen
Ed. 10/18 2012.

Résumé: Orpheline de mère, seule auprès d'un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des coeurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes

Bonjour à toi, mon ami lecteur. Tu vas bien aujourd'hui? la chaleur est accablante, je sais, mais profitons-en pour nous asseoir deux minutes pour parler de "Emma" de Jane Austen. Mais avant de se jeter dans ce roman, il faut que je te parle de ma relation particulière avec cette auteure. Dire que je suis une grande admiratrice de l'auteure britannique ne serait, en soi, pas faux. J'aime beaucoup son style narratif et sa manière de construire des histoires cohérentes et hautes en couleurs. Par contre... Je ne me souviens pas d'avoir jamais lu un de ses romans sans avoir une envie frénétique de frapper son personnage principal. C'est, en règle générale, son personnage principal (souvent, toujours une femme) qui me fait monter la sève en haine virulente et un besoin irrémédiable d'exprimer une violence pas totalement irrationnelle. J'ai juste envie de frapper. Fort. Maintenant que tu connais ma relation paradoxale avec Jane Austen , je peux commencer ce petit moment lecture. Et évidemment, "Emma" n'échappe pas à la règle. Bon sang qu'elle m'a agacée cette godiche. On ne va pas se mentir, Emma a un côté idiot. Tu sais, le plus agaçant d'entre tous, celui où le personnage est le seul à ne pas piger les sous-entendus pourtant clairs. Celle qui croit savoir quelque chose mais qui, en fait, est tellement à côté de ses pompes qu'on a envie de la secouer. 
Et là, tu te dis que je n'ai pas aimé "Emma". Et voilà... On entre dans mon paradoxe d'Austen. 
Je savais, avant même d'ouvrir le roman qu'Emma allait m'agacer et pourtant je l'ai quand même ouvert. je l'ai même lu jusqu'au bout et j'ai adoré chaque page. Chaque paragraphe. Je sais... Parce que le reste est purement génial. Non pas  comme un verre de rosé aux bords d'une piscine (bien que, c'est pas mal non plus...) mais dans le sens réel du génial. Austen est probablement une des auteures majeures de son époque mais également de la nôtre. Son texte reste intemporel et sa plume magistrale.. Austen c'est du pur bonheur. 
Donc si j'ai une envie de faire du mal à Emma, j'ai plutôt envie d'embrasser Jane. Et ça,c'est déjà bien assez pour moi.
Je ne sais pas si tu es coutumier de cette auteure, mon ami lecteur, mais, moi, je suis une inconditionnelle. Si toi aussi tu l'aimes, ça me fait plaisir que nos voyages livresques se rencontrent. Et si tu n'en a jamais lu... Vas-y, lance toi. Tu verras, c'est du bonheur (et fais toi plaisir... Accompagne moi tout ça d'un bon rosé aux bords d'une piscine bien fraîche... Ou d'un  ventilateur... Bon sang qu'il fait chaud) 
Bonne lecture à toi, mon cher ami. Et à bientôt.

vendredi 7 juin 2019

"City on Fire" Garth Risk Hallberg

"City on Fire" Garth Risk Hallberg
Ed. Le Livre de Poche (2017)

Résumé: 31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu'à l'autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie, venu de Long Island, attend Sam pour assister à un concert punk. Mais Sam a un autre rendez-vous auquel elle tient plus que tout. Elle retrouvera Charlie dans quelques heures à la station de métro de la 72e Rue. À quelques encablures de là, dans Hell's Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d'invitation. Et s'il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette sœur que William, en rupture avec sa famille, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l'occasion d'en apprendre plus sur William, son amant, l'ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ?
Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s'écroule dans la neige...
Qu'est-ce qui peut bien unir ces êtres – qui n'auraient jamais dû être amenés à se rencontrer – à un meurtre commis au cœur de Central Park ? Au sein de ce roman choral, leurs histoires s'entremêlent et nous entraînent dans les recoins les plus infimes de la ville.

Cher ami lecteur, te revoilà... Bon, aujourd'hui, on ne va pas se mentir. Si tu es du genre à détester les parpaings littéraires, reste bien loin de ce roman. 
Par contre, si tu es du genre à aimer prendre ton temps et te perdre pendant un moment dans un histoire particulièrement bien foutue... Prends un siège confortable et ouvre "City on Fire". 
Mais je te préviens tout de suite, ami lecteur, c'est le genre de roman que tu adores ou que tu détestes. Les avis mitigés sont rares dans un cas comme celui-ci. La structure narrative est complètement hachée dans un travail de construction et de déconstruction qui peut en rebuter plus d'un. Le genre de roman où ce n'est pas l'intrigue le principal. Hallberg se concentre sur la narration de ses personnages atypiques. Destins croisés aux tragédies multiples, l'auteur nous décortique une Amérique aux bords du gouffre, attirée par le vide. On reste en suspens avec eux. On fouille le passé et on craint le futur. on retourne en arrière, on comprend certaines choses même si certaines questions restent sans réponse. Parce que ces questions ne sont pas le centre du roman, l'intrigue n'est qu'un prétexte. 
Prétexte d'une critique complexe d'une ville à travers certains de ses habitants. 
Et même si le roman est exceptionnellement écrit, il faut remarquer qu'on reste sur sa faim. Mais cela semble être totalement volontaire. Si le lecteur termine ce roman en étant satisfait, il est probable que le projet romanesque serait alors raté. Le lecteur doit se trouver à la même place que les personnages, dans le flou. Il a eu certaines réponses mais il reste également avec certaines interrogations. 
Comme tu peux le constater, mon ami lecteur, j'ai beaucoup aimé ce roman. Mais je pourrais comprendre qu'on ne puisse pas être satisfait, qu'on puisse être déçu. A toi de voir,mon fidèle ami. Si tu le lis, repasses par ici pour qu'on en  discute ensemble. Bonne lecture à toi...  

"De si belles fiançailles" Mary Higgins Clark

"De si belles fiançailles" Mary Higgins Clark
Ed. Albin Michel 2018.
Titre Original: "You don't own me" (2018)

Résumé: Depuis ses fiançailles, Laurie Moran, l'enquêtrice star de l'émission Suspicion, nage en plein conte de fées : mariage et lune de miel prévus à l'été prochain ! C'est sans compter sa nouvelle enquête qui risque de bouleverser ses projets...
Un couple vient en effet de la solliciter pour rouvrir un dossier vieux de cinq ans : le meurtre jamais élucidé de leur fils, assassiné devant sa résidence de Greenwich Village. Principale suspecte : la femme du défunt, que ses beaux-parents accusent du crime, mais qui bien sûr s'en défend.
Pourtant, alors que l'émission serait l'occasion de se laver des soupçons qui pèsent sur elle, celle-ci refuse de témoigner. Pourquoi ? Qui pouvait en vouloir à cette star de la neurologie, père et mari idéal ? Cette famille modèle avait-elle des secrets à cacher ?

Bonjour mon ami lecteur. Aujourd'hui, je viens te poser une question. La voici: "Pourquoi je continue à m'entêter??" Je t'explique. J'étais encore adolescente quand j'ai mis un terme à ma relation avec Mary Higgins Clark. Je devinais trop vite l'assassin et le mobile de celui-ci. Et ça m'agaçait. 
Et me revoilà. De retour dans cette relation littéraire conflictuelle. Pourquoi? Et bien c'est la question que je te pose. Parce que, rebelote, l'intrigue est limpide, les personnages transparents et la fin prévisible. 
Bon maintenant, ce n'est pas non plus le genre de roman que tu lis pour réfléchir au sens profond de ton existence, je te l'accorde. Mais bon. Une intrigue un peu plus fournie, je ne pense pas que cela soit trop demandé... Si? Et pourtant, je me connais... Je lirai quand même le prochain... Mais pourquoi je continue à m'entêter?? 

"Le collectionneur" Fiona Cummins

"Le collectionneur" Fiona Cummins
Ed. Slatkine 2018. 
Titre Original: "Rattle" (2017)

Résumé: Le Collectionneur mène une double vie. Monsieur Tout-le-monde dans l’une, il est, dans l’autre, le gardien d’un musée secret qu’ont constitué son père et son grand-père avant lui, une collection d’ossements humains.
Les collectionneurs cherchent toujours la rareté, l’objet unique. Et il y a à Londres deux enfants atteints d’une maladie génétique orpheline qui fait se dédoubler les cartilages puis pousser les os jusqu’à l’étouffement, la maladie de l’homme de pierre.
Avec un style-cutter aussi efficace que glaçant, Fiona Cummins plonge dans l’âme du psychopathe. Les Anglais ont adoré.

Bonjour mon ami lecteur.  Aujourd'hui, je viens te présenter un bouquin qui vaut la peine d'être lu si tu es amateur de thrillers. Et pourtant ce n'était pas tout de suite gagné. Je vais t'avouer qu'au départ, j'étais un peu dubitative. Un peu lent et une intrigue qui piétine un peu. On se demande où on veut nous emmener. Le style est trop répétitif et les personnages, sans être mauvais, ne sont pas super attachants. Donc, la perplexité s'installe. Et pourtant, d'un seul coup, on se laisse emporter. La tension monte et on s'investit de plus en plus dans cette histoire qui se révèle plus complexe que ce qu'il n'y paraissait. L'intrigue avance et prend de l'épaisseur. La dimension narrative augmente et le style devient de plus en plus incisif. Et du coup, impossible de le lâcher en fait. On en redemande. 
Cummins nous offre, ici, un roman assez bien ficelé même si le début prend du temps. Le décollage est long et lent mais le voyage vaut vraiment la peine. Bonne lecture à toi, mon ami lecteur.

mardi 4 juin 2019

"L'Empathie" Antoine Renand

"L'Empathie" Antoine Renand
Ed. Robert Laffont 2019.

Résumé: Vous ne dormirez plus jamais la fenêtre ouverte. " Il resta plus d'une heure debout, immobile, face au lit du couple. Il toisait la jeune femme qui dormait nue, sa hanche découverte. Puis il examina l'homme à ses côtés. Sa grande idée lui vint ici, comme une évidence ; comme les pièces d'un puzzle qu'il avait sous les yeux depuis des années et qu'il parvenait enfi n à assembler. On en parlerait. Une apothéose. " Cet homme, c'est Alpha. Un bloc de haine incandescent qui peu à peu découvre le sens de sa vie : violer et torturer, selon un mode opératoire inédit. Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein du 2e district de police judiciaire, la " brigade du viol ". Dans un Paris transformé en terrain de chasse, ces trois guerriers détruits par leur passé se guettent et se poursuivent. Aucun ne sortira vraiment vainqueur, car pour gagner il faudrait rouvrir ses plaies et livrer ses secrets. Un premier roman qui vous laissera hagard et sans voix par sa puissance et son humanité.

Bonjour à toi, ami lecteur. Petite question pour toi avant de commencer: Toi aussi tu l'as vu passer sur tous les réseaux sociaux ce bouquin? Avec des critiques tellement bonnes que cela te donnait une envie féroce de le lire? Parce que, en ce qui me concerne, je le voyais partout. Impossible d'y échapper. Et les gens avaient l'air de l'adorer. Donc je me suis laissée porter par l'élan général. Et c'est donc pleine d'espoir que j'ai ouvert cette fameuse "Empathie". Une fois ce roman terminé, je ne peux faire qu'une seule conclusion sur moi-même: je ne suis pas faite comme tout le monde (youpie) 
Parce que, en toute honnêteté, je ne comprends pas l'engouement. 
Bon l'intrigue n'est pas mauvaise (elle est même plutôt bonne en fait), c'est tout le reste qui m'a titillée. Déjà, c'est lent. Très lent. Même les "scènes d'action" ont un petit côté mollasson qui ne m'a absolument pas emportée.On tourne autour du pot et ça en devient beaucoup trop long. Un assassin intéressant mais qui devient de moins en moins crédible au fur et à mesure des pages. Mais ce n'est même pas ce qui m'a le plus dérangée. Anthony Rauch. Voilà où réside mon problème. Alors d'abord, je n'ai rien contre les personnages torturés tout ça, tout ça, mais faudrait quand même voir à pas pousser bobonne dans le thriller. Tout ce mystère autour de ce personnage alors que son secret est assez facile à deviner. Mais ensuite, cette espèce de métamorphose du personnage est hallucinante. Mais pas dans le bon sens d'hallucinant. Je n'y ai pas cru une seule seconde; Et déjà que le roman ne me passionnait pas des masses, mais sur la fin, j'ai émis un soupire que mon entourage définirait comme "Oh ben voyons, oui mais bien sûr". 
Alors peut-être que j'en attendais trop vu les critiques dithyrambiques mais en refermant le roman, la déception était plus présente qu'autre chose. 
Attention, je ne dis pas que c'est un mauvais roman. Loin de là. L'intrigue est vraiment bien campée. Ce sont les personnages... Et, dans la vie comme dans les livres, on ne peut pas aimer tout le monde. Si ça plaît à certains, tant mieux pour eux. Ils auront au moins passé un bon moment lecture. En ce qui me concerne, je n'ai pas trouvé ça transcendant... A toi de voir, ami lecteur.